En effet, la CGPME a appris que le ministère du Travail demandait que les mêmes critères de distribution de la prime s’appliquent aux PME de moins de 50 salariés : entre autres conditions, l’entreprise doit avoir distribué des dividendes en hausse par rapport à la moyenne des dividendes des deux exercices précédents (ce qui, du coup, ne concerne qu’un nombre limité de PME) ...
« Au chapitre des aberrations, écrit la CGPME dans un communiqué, il est à souligner qu’une PME engagée dans le dispositif sera, quelle que soit sa taille, soumise aux mêmes contraintes qu’une entreprise mondialisée du CAC 40. La SNCF, elle, y échappera ... »
Dans une conférence de presse destinée à présenter la prochaine édition du forum Planète PME (16 juin), le président de la CGPME, Jean-François Roubaud n’a pas manqué de s’agacer de cette « valse-hésitation » du gouvernement. D’autant qu’il présentait un sondage IFOP réalisé en partenariat avec l’Ordre des Experts-comptables, selon lequel 74% des dirigeants de PME interrogés se disaient susceptibles de verser une prime « exonérée de charges » à leurs salariés ...
« Contrairement à ce qui avait été évoqué par le Président de la République, regrette la CGPME dans son communiqué, (les PME) n’auront pas cette possibilité, hormis celles distribuant des dividendes et acceptant les contraintes de cette nouvelle usine à gaz. Gageons qu’elles ne seront pas nombreuses à le faire. »
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