Yannick Petit, président-fondateur de la société de conseils Allegra Finance, vient de publier son étude annuelle à propos des introductions en Bourse sur Alternext. Il se montre optimiste : « Petit à petit, tous les indicateurs passent au vert et, sauf événement extérieur grave, cette année devrait enregistrer un retour à la Bourse des PME. Elles ont besoin d’argent et ce n’est pas cela qui manque ... »
D’ailleurs, dès 2010, on pouvait déjà noter un certain retour des introductions sur Alternext avec 37 PME qui on rejoint ce compartiment bousier qui leur est dédié. Ce chiffre doit cependant être nuancé car 16 valeurs étaient déjà en Bourse et n’ont fait que changer de compartiment. Mais, comparé à 2008 qui a enregistré 10 arrivées sur Alternext et 2 seulement en 2009, la progression est plus que sensible. D’autant que la somme collectée n’est pas négligeable : 110 millions d’euros, soit pratiquement trois fois plus que les deux années précédentes réunies !
Si les sommes levées par ces entreprises lors de leur introduction peuvent paraître modestes (12,8 millions d’euros par exemple pour Eurasia Groupe, 7,2 pour Custom Solutions, 15,5 pour Carmat, 4,2 pour Polygone Intl SA, 2,5 pour STS Group et 1 seulement pour TXCOM), elles sont suffisantes pour permettre le développement de petites sociétés qui réalisent un chiffre d’affaires moyen de 24 millions d’euros et emploient souvent moins de 100 salariés.
Avec de fortes amplitudes de taille entre Agfeed (agroalimentaire) et ses 1900 salariés et Turenne Investissement, sans salarié !!!
Reste à savoir qui achète des titres sur ce marché créé spécialement pour les PME en 2005 ? Relativement peu d’investisseurs privés, sauf ceux qui ont le goût du risque. D’ailleurs, l’indice Alternext a perdu l’année dernière 3,8%, mais le CAC40, l’indice phare de la Bourse de Paris n’a-t-il pas, sur la même période, chuté de 3,3% ? Pourtant, Yannick Petit, qui a largement participé à la création d’Alternex, souligne que « Les résultats des entreprises cotées sur ce marché restent satisfaisants. Elles poursuivent leur croissance malgré une conjoncture difficile. Ces entreprises devraient constituer des cibles attractives pour des acquisitions en 2011 ».
Ce qui pourrait inciter les fonds à souscrire aux augmentations de capital et réaliser de belles plus values dans quelques années.
Gérard Negreanu
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