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Jean-Louis Servan-Schreiber
« Pourquoi les riches ont gagné »
ALBIN MICHEL - 2014
 

« L’obsession politique et médiatique de « la crise » occulte le fait que nous assistons à une explosion de la richesse mondiale. Désormais, la planète compte 12 millions de millionnaires, dont 500 000 en France. Et leur nombre devrait augmenter de moitié d’ici à cinq ans. Heureusement, malgré la crise, la pauvreté s’est en même temps réduite plus vite que prévu sur la planète. Les riches semblent avoir gagné sur tous les tableaux : l’argent, l’influence politique et, fréquemment, le contrôle des médias. On ne voit pas venir ce qui pourrait s’opposer à leur pouvoir... En même temps les inégalités s’accroissent et peuvent déstabiliser nos sociétés. Comment réduire cette fracture devient la question primordiale des vingt prochaines années. » Telle est la nouvelle problématique dont s’empare Jean-Louis Servan-Schreiber (1) dans son dernier essai : «  Pourquoi les riches ont gagné » *
Gérard Negreanu, journaliste économique et financier, en fait le compte rendu pour Consulendo.com.

Un sujet tabou
Editions Albin Michel - 2014 A propos du nouvel essai de Jean-Louis Servan-Schreiber :
« Pourquoi les riches ont gagné »*

« Dis papa, c’est quoi être riche ? Et pourquoi il y a des riches et des pauvres ? Et pourquoi les riches sont de plus en plus riches ? »...
Voici les questions d’un enfant qui pourraient trouver leurs réponses dans un livre scolaire aussi intéressant que ceux sur la théorie du genre... Mais, chut ! Le sujet est tabou. En France, on ne parle pas d’argent.

C’est justement ce tabou que tente de briser dans son dernier essai Jean-Louis Servan-Schreiber, le co-fondateur du magazine économique-phare des années 1970-1990, L’EXPANSION (1).
Encore faut-il définir ce qu’on appelle un « riche » aujourd’hui.

A partir de combien de millions ou de milliards d’euros - ou de dollars- entre-t-on dans le cercle fermé des « riches », cercle qui reste poreux ? Quelles sont les raisons de la richesse ? Sont-elles dues à l’héritage, au travail ou à... autre chose ?

Selon l’auteur, si le XXe siècle a démultiplié la richesse qui existait de tout temps : « L’époque actuelle offre de nombreuses occasions de faire fortune, mais il faut avoir du génie, du talent ou une volonté farouche d’y parvenir. Dans le temps, on appelait les riches récents des parvenus. Le mot serait aujourd’hui encore plus vrai que naguère. »

Mais, selon JLSS, être riche est aussi une notion relative : « On peut faire partie de la classe moyenne dans un bidonville marocain en tant que patron d’un atelier de réparation de deux roues. Et se trouver parmi les 10% les plus aisés en Ethiopie avec 1000 euros annuels... Riche est un mot valise. Sous ce même vocable, bien flou, on trouve en France les salariés à partir de 4 500 euros par mois jusqu’aux 20 milliards de patrimoine de Bernard Arnault qui, pour être le Français le plus riche n’est que la dixième fortune du monde. Entre les pauvres, les écarts vont au maximum de 1 à 3. Entre les riches, ils peuvent atteindre 1 à 1000. Paradoxalement, les riches sont aussi visibles que mal connus... »

« Mal connus » ? Peut- être pas tant que cela. Les magazines en font chaque année des classements : Forbes aux Etats-Unis, Challenges en France par exemple. Selon Challenges, le classement est clair : Bernard Arnault (LVMH) est l’homme le plus riche de France avec plus de 24 milliards d’euros de fortune, suivi de Liliane Bettencourt, Gérard Mulliez ( Auchan), Bernard Puech (Hermès), Serge Dassault, François Pinault et Vincent Bolloré.
Le moins riche des plus riches serait un patron d’une grosse PME : Alain Carpentier (Carmat) avec "seulement"... 64 millions. Une paille par rapport à certains américains ou asiatiques ou autres qui ne sont pas récencés dans les statistiques.

Riches : jouisseurs et philanthropes ...

Que font tous ces riches de leur argent ? « En font-ils bon usage ou non ? » Certains oui, d’autres pas : « Il y a des riches vertueux, mus par une éthique du travail, de la réussite, comme Warren Buffett qui roule dans sa vieille voiture ou Bill Gates qui emploie ses milliards à soigner l’Afrique. Tous deux sont à l’origine d’un mouvement de milliardaires prêts à donner la moitié de leur fortune à la philanthropie. Mais d’autres n’inventent rien, sinon l’art d’exploiter leurs semblables : dealers, proxénètes, racketteurs ou financiers véreux à la Madoff. ».

Avec l’argent qui coule à flot, comment vivent-ils ? « Quand on s’appelle Arnault, Pinault, Niel ou Lecler, on voit qui l’on veut, quand on veut. Là, ce n’est plus l’argent qui compte, mais la puissance qu’elle confère (…) ils planent au dessus des foules car ils savent qu’ils peuvent avoir, un jour, besoin les uns des autres », souligne l’auteur.

Mais ils utilisent aussi leur argent pour leur confort personnel : beaux appartements remplis d’œuvres d’art, chalets à la montagnes, résidences luxueuses en bord de mer ( de préférence là ou il fait beau !), bateaux, restaurants les plus chers, soins les meilleurs, mécénat artistique, etc.
L’argent permet tout ou presque.

Ils s’intéressent même aux médias : « Les riches tiennent les médias directement ou indirectement. Soit parce qu’ils en sont propriétaires,, soit parce que les médias ont un besoin vital de la publicité que les riches peuvent leur attribuer ou leur refuser.Comme la presse est en position de faiblesse partout, elle est un peu à leur merci »...
Et, sur la presse, Jean-Louis Servan-Schreiber (1) en sait quelque chose, puisque toute sa carrière, il été patron de presse !

Mais au fait JLSS en est-il un de riche ? L’auteur n’hésite pas à répondre à cette question directe, mais légitime pour ses lecteurs, quand on traite d’un tel sujet. Il reconnait qu’il fait partie des privilégiés de ce pays : une famille qui n’était pas dans le besoin, une bonne éducation, des relations dans le monde entier et des entreprises de presse qu’il a créées ou rachetées et qui ont, parfois dégagé de belles de plus-values... en les revendant.
Finalement, à plus petite échelle, il ressemble aussi à ces entrepreneurs qui ont réussi.

Gérard Negreanu

Jean-Louis Servan-Schreiber (1) Jean–Louis Servan-Schreiber dirige aujourd’hui le magazine CLES , après avoir été à la tête du plus grand groupe de presse économique français (L’Expansion, L’Entreprise, La Vie Financière, La Tribune…), co-fondé avec Jean Boissonnat, et avoir relancé avec succès le magazine Psychologies. Il préside les activités en France de l’ONG Human Rights Watch. ->

* « Pourquoi les riches ont gagné »
Jean-Louis Servan-Schreiber - 160 pages - Albin Michel - 2014

- Lire aussi sur Consulendo le compte rendu de « Trop vite ! Pourquoi nous sommes prisonniers du court terme », un des précédents ouvrages de Jean-Louis Servan-Schreiber (Albin Michel – 2010)

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