"Millefeuille patronal"
Après avoir dénoncé le poids excessif des dépenses publiques (57% du PIB, un record !) qui étouffent l’économie française, car leur financement repose essentiellement sur les entreprises et le travail, le président du Medef a appelé de ses voeux une simplification du « millefeuille patronal » Et à l’adresse des CCI, il a notamment lancé : « nous ne devons pas être rédondants mais efficaces ».
Dans son allocution d’accueil du président du Medef, André Marcon, président de CCI de France, organisateur de l’université des CCI, avait salué la présence de Pierre Gattaz comme « le signe de la volonté de nos deux organisations de renforcer, fluidifier, formaliser, j’oserais dire "upgrader" leurs liens pour travailler toujours mieux ensemble. Le champ d’action des organisations professionnelles est différent de celui des CCI. il est capital de jouer groupés puisque nous sommes complémentaires. C’est notre devoir envers les entreprises. »
Une journée nationale dédiée à l’entreprise
André Marcon avait, auparavant, rappelé les liens tissés entre les CCI et la CGPME - dont le président, Jean-François Roubaud est un invité régulier des universités consulaires (en voyage cette année en Nouvelle-Calédonie, il n’a pu être présent à Bordeaux)
Pour mobiliser le monde patronal dans ses différentes composantes et fédérer des initiatives souvent dispersées, le président des Chambres de commerce et d’industrie a profité de la venue à Bordeaux de Pierre Gattaz pour lancer une intitiative : « Pour célébrer l’acte d’entreprendre, pour le faire partager à nos concitoyens, pour dire aussi quel est notre rôle, pourquoi ne pas lancer ensemble, avec tous les acteurs, promoteurs et défenseurs des entreprises, une grande Journée annuelle de l’entreprise ? Les CCI pourraient mobiliser à cet effet leurs 2,5 millions d’entreprises ressortissantes. »
Pierre Gattaz a répondu que le Medef était prêt à s’associer à cette initiative :« Soyons unis ! » Un soutien de nature à apporter un peu de réconfort au réseau consulaire dont les ressources budgétaires vont être amputées de 20% en 2014 à la suite d’une décision sans appel prise par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, lequel n’avait dépêché aucun représentant à cette université des CCI.
Initialement annoncé pour conclure la première journée de cette université des CCI sur le thème du renouveau industriel, Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, s’est finalement "fait excuser". Dans son allocution, André Marcon a stigmatisé cette promesse "non-tenue" d’un ministre « qui n’a manifestement pas eu le courage de venir expliquer ses choix budgétaires devant nous. »
J.G.
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