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Une interview de Jacques Gautrand sur le site de l’APCE
« La communication personnelle du dirigeant, catalyseur du développement de l’entreprise »
Propos recueillis par Laurence Piganeau
 

« L’entrepreneur doit être le premier "Dircom" de son entreprise - comme on a coutume de dire que le dirigeant est le "premier vendeur de son entreprise" ...
C’est au chef d’entreprise, et à lui tout d’abord, de donner du sens et de la lisibilité à ce qu’il entreprend ; de le rendre compréhensible et visible, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise.
Nous vivons dans une société d’images, de représentations et de symboles. On ne peut pas ne pas communiquer ! Le temps du "Pour vivre heureux, vivons cachés" est révolu, du moins dans la sphère économique...
un chef d’entreprise communicant est un catalyseur de développement pour son entreprise. La communication est une ressource aussi précieuse que les capitaux du haut de bilan ! A terme, son "coefficient multiplicateur" peut être très élevé : en matière de dynamisme, notoriété, réputation, cohésion, fidélisation, attractivité, ambiance de travail … autant d’atouts dont les retombées sont bénéfiques pour l’entreprise. Voilà pourquoi la communication n’est pas une dépense, mais un investissement. D’ailleurs, elle n’est pas forcément très coûteuse, mais elle demande du temps et un engagement personnel et de longue haleine du dirigeant », explique Jacques Gautrand sur le site de l’Agence nationale pour la création d’entreprises (juin 2009). Extraits.

Jacques Gautrand : La difficulté est que communiquer c’est le propre de l’homme … tout le monde est naturellement doué, même si certains le sont plus que d’autres ! Mais pour communiquer, il ne suffit pas de "parler" ou de "dire"… En réalité, les choses sont un peu plus compliquées. En étant provocant, je dirai que la spontanéité, ça demande beaucoup d’entraînement !

Comme la vente, la finance ou l’export, la communication s’appuie sur certaines techniques et outils qu’il faut savoir "conjuguer" en fonction des circonstances, du public que l’on vise, du stade de développement de l’activité et de son environnement.

Le chef d’entreprise est un "homme orchestre" sur occupé, qui ne peut pas être un expert dans tous les domaines qu’il a à traiter. D’où la nécessité pour lui de bien s’entourer, de puiser des idées et des conseils aux meilleures sources. Et s’il doit être, comme je le crois, le premier "DirCom" de son entreprise, cela n’exclut pas de solliciter l’avis de tiers.

Laurence Piganeau : Comment le dirigeant doit-il appréhender sa communication ?

Jacques Gautrand : De façon professionnelle, en y consacrant le temps nécessaire, en assimilant certaines techniques, en demandant conseil et en n’hésitant pas à se faire assister. Quelle que soit la taille et l’activité de l’entreprise, le dirigeant doit préparer, penser, professionnaliser sa communication. Quelle est l’image qu’il va projeter de lui et de son entreprise à l’extérieur ? Comment cette image sera-t-elle perçue ? Sera-t-elle comprise, acceptée, contestée ?
Cela implique un travail d’écoute et de veille sur l’environnement pour pouvoir adapter son discours et ses "canaux" de communication.

Mais il ne faut pas réduire la communication à un ensemble de techniques, à un catalogue de recettes pratiques qu’il suffirait d’appliquer à la lettre pour réussir, comme le laissent croire certains manuels … La communication c’est avant tout une attitude permanente du dirigeant. C’est une "façon d’être" qui combine écoute attentive, disponibilité, respect et considération pour autrui, mais aussi conviction, authenticité, engagement et force de caractère…

- Lire l’intégralité de l’interview de Jacques Gautrand par Laurence Piganeau sur le site de l’APCE

PDF - 120.4 ko
"La communication personnelle du dirigeant"

- Pour contacter Jacques Gautrand : jgautrand [@] consulendo.com


Post-scriptum

Dirigeants, ne craignez pas de participer aux débats de société !

La crise a discrédité toute parole d’autorité.
Face aux difficultés économiques, face aux drames sociaux, la parole des dirigeants en particulier, celle des élites en général, suscite aujourd’hui la méfiance, sinon le rejet d’une partie de l’opinion.
Comme si l’on faisait grief aux élites de n’avoir pas su anticiper la crise et d’être incapables d’y porter remède ...

Alors que le divorce entre l’entreprise et le citoyen se creuse, on n’entend guère la voix des vrais entrepreneurs ...
Les patrons des grands groupes ne se sont pas bousculés pour monter au créneau, pour aller défendre sur les plateaux de télévision la cause de l’entreprise et de l’économie de marché … « Il n’y a que des coups à prendre », confie tel haut dirigeant qui préfère se réfugier dans la discrétion.

Les patrons de grands groupes aux marques très connues, ont-ils délibérément choisi de s’exposer le moins possible sur la place publique, afin de « préserver » le capital-image de leur entreprise, préférant laisser l’estrade à leurs représentants institutionnels ?

Est-ce la faute aux grands médias, plus enclins à tendre leurs micros vers des salariés en grève ou vers telle figure syndicale ou politique, à braquer leurs caméras sur des occupations d’usines ou des séquestrations de managers ?

Quant aux millions de dirigeants de TPE-PME, qui risquent chaque jour leur propre argent dans leur entreprise, leur voix ne porte guère : ils n’ont pas accès aux canaux nationaux de communication (et les grands médias les ignorent).

Ce n’est pas nécessairement une raison suffisante pour baisser les bras, individuellement et collectivement.

Le dirigeant en tant que responsable au sens étymologique (c.à.d. celui qui répond de ses actes), a plus que jamais un devoir de pédagogie. Non seulement, vis-à-vis de ses collaborateurs, de toutes les « parties prenantes » de l’entreprise, mais aussi à l’égard de la société. S’il est le garant des comptes de l’entreprise, et doit à ce titre « rendre des comptes », on attend de plus en plus de lui qu’il donne du sens au travail et à l’acte productif de biens et de services.

Il doit être un créateur de valeurs (et pas seulement au sens de « valorisation » du capital pour l’actionnaire…)

Ni bonimenteur, ni superman, le dirigeant d’entreprise doit être porteur d’une parole de vérité.
Il doit être à la fois entrepreneur ET pédagogue.

Expliquer, expliquer sans relâche ce qu’il fait, pourquoi il le fait et pour qui.

La voix des entrepreneurs doit se faire entendre dans la Cité. Car l’entreprise est devenue un maillon central du lien social.

Dans la période de mutations considérables que nous vivons, avec tous les doutes et questionnements que ces mutations suscitent, les dirigeants ne peuvent plus s’enfermer dans un rôle de « bons gestionnaires ». Certes, ils doivent continuer à l’être, mais, en même temps, assumer la dimension sociétale de l’entreprise ; mieux répondre aux attentes de toutes les "parties prenantes" (salariés, consommateurs, fournisseurs, associations, élus, riverains, enseignants, médias …).

Or, pour se rendre audible, la parole du dirigeant doit trouver une expression authentique ; sortir des lieux-communs, renoncer aux discours stéréotypés, éviter la langue de bois managériale ...

A l’heure d’Internet, des réseaux sociaux et du média-monde, on ne peut plus diriger l’entreprise comme on commandait hier la « Grande Muette » : silence dans les rangs, en avant, marche !

Dirigeants, ne craignez pas de participer aux débats de société.
Osez dire votre vérité, même si votre discours a du mal à « passer ».
Parlez, dialoguez ! Avec courage, conviction et humilité.
En se souvenant de la parole du poète René Char qui caractérise si bien le brouhaha médiatique actuel : « L’essentiel est sans cesse menacé par l’insignifiant ».

Jacques Gautrand

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Post-Scriptum :

Dirigeants, ne craignez pas de participer aux débats de société !

La crise a discrédité toute parole d’autorité.
Face aux difficultés économiques, face aux drames sociaux, la parole des dirigeants en particulier, celle des élites en général, suscite aujourd’hui la méfiance, sinon le rejet d’une partie de l’opinion.
Comme si l’on faisait grief aux élites de n’avoir pas su anticiper la crise et d’être incapables d’y porter remède ...

Alors que le divorce entre l’entreprise et le citoyen se creuse, on n’entend guère la voix des vrais entrepreneurs ...
Les patrons des grands groupes ne se sont pas bousculés pour monter au créneau, pour aller défendre sur les plateaux de télévision la cause de l’entreprise et de l’économie de marché … « Il n’y a que des coups à prendre », confie tel haut dirigeant qui préfère se réfugier dans la discrétion.

Les patrons de grands groupes aux marques très connues, ont-ils délibérément choisi de s’exposer le moins possible sur la place publique, afin de « préserver » le capital-image de leur entreprise, préférant laisser l’estrade à leurs représentants institutionnels ?

Est-ce la faute aux grands médias, plus enclins à tendre leurs micros vers des salariés en grève ou vers telle figure syndicale ou politique, à braquer leurs caméras sur des occupations d’usines ou des séquestrations de managers ?

Quant aux millions de dirigeants de TPE-PME, qui risquent chaque jour leur propre argent dans leur entreprise, leur voix ne porte guère : ils n’ont pas accès aux canaux nationaux de communication (et les grands médias les ignorent).

Ce n’est pas nécessairement une raison suffisante pour baisser les bras, individuellement et collectivement.

Le dirigeant en tant que responsable au sens étymologique (c.à.d. celui qui répond de ses actes), a plus que jamais un devoir de pédagogie. Non seulement, vis-à-vis de ses collaborateurs, de toutes les « parties prenantes » de l’entreprise, mais aussi à l’égard de la société. S’il est le garant des comptes de l’entreprise, et doit à ce titre « rendre des comptes », on attend de plus en plus de lui qu’il donne du sens au travail et à l’acte productif de biens et de services.

Il doit être un créateur de valeurs (et pas seulement au sens de « valorisation » du capital pour l’actionnaire…)

Ni bonimenteur, ni superman, le dirigeant d’entreprise doit être porteur d’une parole de vérité.
Il doit être à la fois entrepreneur ET pédagogue.

Expliquer, expliquer sans relâche ce qu’il fait, pourquoi il le fait et pour qui.

La voix des entrepreneurs doit se faire entendre dans la Cité. Car l’entreprise est devenue un maillon central du lien social.

Dans la période de mutations considérables que nous vivons, avec tous les doutes et questionnements que ces mutations suscitent, les dirigeants ne peuvent plus s’enfermer dans un rôle de « bons gestionnaires ». Certes, ils doivent continuer à l’être, mais, en même temps, assumer la dimension sociétale de l’entreprise ; mieux répondre aux attentes de toutes les "parties prenantes" (salariés, consommateurs, fournisseurs, associations, élus, riverains, enseignants, médias …).

Or, pour se rendre audible, la parole du dirigeant doit trouver une expression authentique ; sortir des lieux-communs, renoncer aux discours stéréotypés, éviter la langue de bois managériale ...

A l’heure d’Internet, des réseaux sociaux et du média-monde, on ne peut plus diriger l’entreprise comme on commandait hier la « Grande Muette » : silence dans les rangs, en avant, marche !

Dirigeants, ne craignez pas de participer aux débats de société.
Osez dire votre vérité, même si votre discours a du mal à « passer ».
Parlez, dialoguez ! Avec courage, conviction et humilité.
En se souvenant de la parole du poète René Char qui caractérise si bien le brouhaha médiatique actuel : « L’essentiel est sans cesse menacé par l’insignifiant ».

Jacques Gautrand

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