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«  Dans une PME, les qualités d’une femme pourront mieux s’affirmer et être reconnues  »
Témoignage
 

Le point de vue d’Odile Olivier, dirigeante de Petite-Entreprise.net, portail d’informations et de conseils pour les TPE *

Entretien avec Odile Olivier, dirigeante de Petite-Entreprise.net *

Odile Olivier Valpolis

Les femmes restent minoritaires à la tête des entreprises. Et encore, elles sont plus nombreuses à diriger des PME/TPE que des grands groupes (on ne recense aucune femme PDG pour l’instant au sein du CAC 40) !.
Cependant, la création d’entreprises se féminise année après année : en 2015, les femmes ont créé 40 % des entreprises individuelles, après 38 % en 2014 et 2013, selon les derniers chiffres publiés par l’INSEE.

Nous avons demandé à Odile Olivier, dirigeante de Petite-Entreprise.net, un portail d’informations et de conseils pour les TPE (du groupe familial Phosphore), de nous confier son point de vue.

-  Consulendo : Comment percevez-vous la place des femmes dans les PME/TPE ?

> Odile Olivier : Le tableau concernant la place des femmes dans les petites entreprises est plutôt en demi-teinte : elles ont moins accès à la formation, aux responsabilités, des salaires moins élevés, etc. Cependant, la bonne nouvelle est que le nombre de femmes dirigeantes ne cesse d’augmenter. Et les femmes dirigeantes sont aussi plus diplômées : 48% d’entre elles ont décroché une licence ou plus, contre 34% des hommes. Face à un marché de l’emploi en crise, les femmes n’hésitent plus désormais à se lancer dans la création d’entreprises. Notre baromètre Petite-Entreprise.net de mars 2016 indique, entre autres, que parmi les femmes entrepreneures, 60 % ont créé leur entreprise depuis moins d’un an, plutôt dans les services et le commerce. Les choses commencent donc à bouger, doucement, mais sûrement.

Toutefois 36% des sondées nous disent : « C’est difficile pour une femme d’entreprendre... », contre seulement 16% des hommes entrepreneurs. Parmi les principales difficultés rencontrées, l’accès au financement est un obstacle davantage perçu par les hommes (66%, contre 55% des femmes), alors que le "développement de la clientèle" est un problème plus féminin : 54% des femmes jugent qu’elles rencontrent des difficultés à développer leur clientèle, contre 45% des hommes. En revanche, l’enjeu de l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle ne semble pas représenter une difficulté insurmontable ni aux unes ni aux autres : seulement 19% des hommes et 15% des femmes considèrent cet aspect comme difficile dans leur activité.

- Consulendo : Existe-t-il aussi un "plafond de verre" pour les femmes dans les PME comme dans les grands groupes ? Ou bien est-ce plus facile pour une femme de s’affirmer dans une rôle de dirigeante dans une plus petite structure ?

> Odile Olivier : Je pense qu’il est plus facile de s’affirmer dans une PME car la femme, proche d’un dirigeant, a les moyens de prouver ses compétences, sa valeur ajoutée. Elle ne se retrouve pas "enfermée" par une strate hiérarchique de cadres de l’entreprise qui pourrait nuire à sa progression. Dans une PME, le champ est plus libre et les qualités féminines comme l’administratif, l’organisation et l’empathie sont très vite perçues et deviennent incontournables.

Par ailleurs, on observe que, quels que soient les indicateurs choisis et la taille de la PME, les entreprises dirigées par les femmes tiennent mieux la route et génèrent de meilleurs résultats. Et pourtant, les femmes dirigeantes affichent des rémunérations encore 30% inférieures à celles des hommes...

- Consulendo : Justement, quels sont les freins qui restent à lever dans la société française pour qu’il y ait davantage de dirigeantes et d’entrepreneures - et aussi parmi les femmes qui hésitent à se lancer comme chef d’entreprise ?

> Odile Olivier : Les freins existent bel et bien et j’y ai été confrontée, comme sans doute 100% des femmes chefs d’entreprise : le manque de confiance ou de crédibilité dans des métiers ou tâches manuelles ou vis-à-vis de tiers (clients, collaborateurs, fournisseurs), le sexisme et la drague ! Une femme doit savoir tout faire et prouver ses compétences plus vite que les hommes. Mais encore une fois, faisons de ces éléments une force. Je pense qu’une femme qui réussit dans les affaires est plus respectée et convoitée qu’un homme en réalité...

- Consulendo : Quel enseignement tirez-vous de votre propre expérience à la direction de Valpolis ?

> Odile Olivier : Mes deux associés sont des hommes - et frères de surcroît ! Cela dit, grâce à une bonne communication et une confiance que nous avons su mutuellement nous prouver, je n’ai jamais ressenti aucun frein du fait que je sois une femme. Nos partenaires et clients sont des hommes pour environ 75% d’entre eux et, là encore, je ne subis aucune discrimination du fait d’être une femme. Cela peut d’ailleurs s’avérer plus facile parfois notamment dans les premiers contacts et les échanges d’une manière générale. Je défends évidemment les femmes mais ne suis pas féministe. La nature est faite ainsi et nous ne pouvons pas le nier : nous sommes différents et pas seulement physiquement ! Je préfère faire une force des faiblesses qu’on peut nous prêter et les utiliser à bon escient.

* Formée aux techniques de commercialisation à l’IUT de Colmar, Odile Olivier a d’abord travaillé pendant près de 10 ans au sein de services communication et marketing d’industries et de médias. En 2007, elle se voit confier la conduite de la société familiale Valpolis, proposant des services de proximité aux créateurs et dirigeants de petites et moyennes entreprises. Elle est aujourd’hui la responsable du développement du site Petite-entreprise.net, un portail spécialisé création et TPE, avec plus de 6 millions de visites enregistrées en 2015 et qui s’appuie sur un réseau de 2000 spécialistes de la petite entreprise, répartis dans toute la France pour répondre à tout moment aux besoins des dirigeants de TPE-PME.
Valpolis, société éditrice de Petite-Entreprise.net, est une des filiales du groupe alsacien Phosphore, au capital de 8,6 millions d’euros, au même titre que le réseau de franchise Rivalis.

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